Ma douce Avina.
Ce à quoi ressemble Avina.
VERSION 1 :
Nos regard se croisent, nous nous sourions, je baisse les yeux à son ventre de six mois, souriant, elle me prend les mains, ma douce, ma belle, ma féline, Avina. Mon cœur sursaute, je sens la fourrure chaude, tendre et raffinée comme de la soie, duveteuse tel une plume légère et agréable, sur ma peau, sur mes mains.
J'aime ses yeux noisette de fauve, des yeux magnifiques, orangé, du moins un peu, une belle couleur brûlante et ils pétillent de vie, de malice, de vie et d'énergie. Elle dégage tant et tant d'énergie cette femme qui fait un mètre soixante-deux alors que j'en mesure un soixante-seize.
Je l'aime, cette femme féline au pelage rose un peu foncé et légèrement violacé. Elle cherche mon regard de ses yeux, d'un mouvement de tête curieux, joyeux. Je lui tiens toujours les mains avec ses ongles bien blancs, semblables à des sortes de griffes mais émoussé, ni pointus ni coupant, si humains en même temps !
J'aime sa tenue, son haut fin bleu et son jean bleu aux taches blanches sur les cuisses qui donne tout le volume. Elle capte mon regard, je lui sourit. Elle est tout le temps souriante, joyeuse, surtout depuis qu'on a fait librement notre choix, avoir en enfant aimé et désiré. Nous affrontons ensembles les êtres mauvais qui la détestent et lui souhaitent le pire pour de mauvaises raisons.
Elle n'a ni demandée à naître ni demandée à être là ou a vivre, à être ce qu'elle est, un hybride mi-humaine mi-animale. Mon bon sang qu'est ce que je l'aime ! Je n'ai que vingt-deux ans, elle en a vingt-cinq mais on s'en fiche ! Ma femme se rapproche, je la laisse venir à moi, me fixer de ses yeux pétillants, encore s'approcher et gentiment me tirer à elle pour m'embrasser.
Son visage et beau, humain aux traits animaux typé félin, des oreilles comme un elfe. Je cueille ses lèvres délicieuses, nous fermons les yeux goûtant l'un à l'autre doucement, nous enlaçant tendrement. Mon cœur bondit encore en moi, bat si fort pour elle, à chaque fois, cet effet qu'elle me fait me surprend, me réchauffe, me submerge de bien être et de bonheur.
Je suppose qu'il en va de même pour ma belle, ma déesse, qui semble tellement heureuse, tellement bien avec moi. J'espère bien faire son bonheur et réciproquement. Elle a prit un peu de poitrine depuis le début de sa grossesse ce qui est normal, mais ils restent toujours fermes et ronds. Elle est un miracle de la science, une belle femme et une belle créature, une réussite absolue.
Nous sommes pieds-nus chez nous, le sol est tiède en cette saison intermédiaire. Nous cessant de nous embrasser, elle se blottit contre moi, je sens son corps chaud, sa respiration, les sentiments qu'elle me transmet et la douceur m'envahir. Avina se tourne, je la prend dans mes bras, et dépose un baisé d'affection dans son cou, amoureux, doux et tendre. Sa voix humaine et féline, aussi gracieuse et élégante que ma fiancée est merveilleuse, ravit mes oreilles avec joie.
J'ai une chance inestimable d'être avec elle plutôt qu'une autre. Non pas qu'elles sont moins bien mais ça n'a jamais vraiment marché jusqu'à ce que je tombe sur cette perle rare, sur ma tendre et délicieuse amoureuse avec qui je vie depuis plus d'un an. À vrai dire, cette décision d'avoir un petit est rapide mais nous assumons et nous faisons de notre mieux. On l'aime et on le désir.
_Mmmm... tu es si chou...
_Oui, tu es très bien aussi (je passe mes mains sur son ventre et finis alors par sentir le bébé bouger avec joie et émerveillement non retenu) notre fils ne te fais pas mal ?
Ça aurait pu être une fille je m'en fichais, ça m'aurait été égal. Elle n'en serait pas moins resté l'enfant voulu, aimé et désiré. Il ou elle quelle importance pour nous ? Ça ne nous empêchera pas de l'aimer et de le ou la vouloir !
_Non ne t'inquiète pas ça va aller bien qu'il commence à prendre de la place c'est sûr... bientôt le septième moi.
_Tu verras, on le mènera promener, on lui apprendra plein de choses, on le consolera quand ça n'ira pas, on partagera plein de choses... oh bien sûr faudra s'en occuper, l'assumer, y a l'envers du décore mais je suis prêt, enfin, oui et non mais, je veux dire...
_Je comprends... tu veux être là et être le meilleur père possible tout comme je veux être une bonne mère pour lui. Tu sais... ça me touche que tu sois là avec moi, à vivre et partager cette grossesse avec moi, à être présent à mes côtés et toujours à mes petits soins.
_Il me semble que c'est réciproque, nous sommes ensemble, nous sommes en couple, c'est notre devoir à tous les deux. (je dépose une bise sur sa joue) Je n'ai aucune envie de te quitter, de te tromper. Maintenant, le jour où tu veux partir je ne te retiendrai pas, ce sera ton choix, tu auras tes raisons...
_Ne pense pas à ces choses négatives on est ensembles et vivons chaque instant présent tous les deux. Ne nous projetons pas dans ces choses sans rien savoir sur ce qui va se passer après.
_Je t'aime... je ne me cache pas, je n'ai pas honte, je suis fier d'être avec toi, de l'enfant que nous allons avoir et de notre vie. Tu es une brillante informaticienne, je suis un écrivain qui arrive à s'en sortir avec son travail, d'ailleurs nous nous entraidons et on se soutient...
_Nos proches sont contents pour nous et ont hâtes de câliner ce bébé... tout va bien... les intégristes peuvent rien faire contre notre amour et eux qui justement parlent d'amour et de tolérance ne sont pas capable de nous accepter et de tolérer ce qui se passe...
_Ce ne sont pas des pourris pour rien. Je ne veux rien prétendre et ne rien faire, je veux juste te dire que, j'aimerais pas qu'on touche à ma famille, à ceux que j'aime.
Je plaçais mes mains autrement sur son ventre, sentant alors sans doute un petit coup de pied ou un petit coup de main. Ce que je ressentis alors fut indescriptible, impossible de mettre des mots sur ce qui prit mon cœur, mon être, sur ce qui m'envahit... c'était magique. Notre bébé était là, vivant, vigoureux et déjà débordant de vie. Que demander de plus que ces instants précieux ?
Je contournais ma femme, celle avec qui je n'étais pas marié, considérant le mariage comme sale et impur tous les deux, et je relevait son haut pour découvrir son ventre rond. À six mois le bébé réagissait au monde extérieur, aux bruits, au voix. Je plaçais mes mains sur le ventre de ma belle, m'approchait et doucement je déposais un baisé d'amour et d'affection.
_Je t'aime mon fils... et maman aussi t'aime très fort, nous t'aimons énormément petit cœur.
Elle passa ses mains, ses délicates mains, dans mes cheveux sombres mi-longs, souriante, heureuse, radieuse, épanouie. Oui, ce que je faisais la touchait beaucoup et je le voyais, je le sentais. Combien laissaient leur femme dans un coin avec leur grossesse ? Combien les laissaient accoucher seules ?
Un homme qui vivait une grossesse avec sa femme, qui la partageait avec elle ou plutôt, qu'elle le partageait avec lui, ça n'avait rien de féminin ou autre. Cet homme qui vivait chaque instant avec sa femme n'avait rien d'une mauviette ou d'un mec pas viril. Ce n'était pas non plus un crétin ou un type faible tenu en laisse par sa femme.
Ce n'était pas non plus un homme castré ou un gars trop sentimental ou encore un père incapable de donner l'exemple à son enfant pour diverses raisons absurdes liées ou non au fait d'être et de vivre avec sa femme chaque instant. Bien au contraire, un homme un vrai s'occupait de sa femme et une femme une vraie s'occupait aussi de son homme mais pas comme on le pensait, comme on l'entendait en règle générale.
Un homme se devait d'être présent pour sa femme en toutes circonstances, en cas de besoin, pour la rassurer en cas de problèmes, de doutes, pour la soutenir... et réciproquement, une femme devait aussi aider son homme, être à ses côtés. En tout cas moi et Avina c'est comme ça qu'on s'aimait et que l'on vivait ensemble et ça allait fort bien.
On sentait vite et bien si quelque chose n'allait pas ou si au contraire ça allait bien, pour aider et soutenir ou pour partager les choses positives, les vivre ensemble. J'étais proche de mon amoureuse mais aussi des gens que j'aimais... quoique, beaucoup plus d'elle et de notre bébé. J'ignorais la définition de l'amour selon les religieux intégristes, mais je me doutait du tableau et ils avaient totalement tort sur tout et toute la ligne en plus de ne pas savoir ce que c'était ni comment aimer.
Dans un sens moi non plus je ne savais pas vraiment comment aimer, mais j'aimais sans doute bien mieux que leur concepts primitifs et sous évolués ! Je respectais femme autant que possible et elle de même. Nous n'aimions pas les relations de dominant dominé, les rapports de force... nous préférions la douceur, la tendresse, échanger, discuter, parler.
Avina mon étoile, Avina la mère de notre enfant, Avina celle qui me rendait heureux et qui, je l'espère, je rendait heureuse. Des cons prétendait que les femmes devait : « être baisée comme il faut et leur faire mal pour bien leur faire comprendre... » ces salauds ne comprendraient donc jamais ce que nous vivions tous les deux, nos échanges, notre simplicité et nos sentiments.
Ces mêmes abrutis qui prétendaient savoir comment traiter et aimer une femme, qui donnaient des soit disant leçons aux autres là-dessus et qui avaient surtout une grande gueule mais qui faisaient pas grand chose si ce ne fut cracher leur infâme venin. Leurs propos, leurs pensées sales, leur façon d'être, leurs considérations à l'égard des femmes, tout ce qui émanait et venait d'eux nous choquait.
Quand je faisais l'amour à ma chère et tendre dulcinée jamais il me venait à l'esprit d'y aller bien fort quitte à lui faire mal comme une grosse brute... « comme un porc » disait-on entre nous. Nous n'en percevions ni le sens ni la logique ni l'utilité. Aux chiens, aux barbares, aux brutes, nous préférions les humains, les êtres civilisés.
Faire plaisir à sa compagne et se faire plaisir, s'aimer tendrement et simplement, que demander de plus ?! Je me relevais, elle me sourit, me prenant dans bras et moi de même. Oui, c'était ça l'amour, c'était ça d'aimer quelqu'un. Je n'aurais su le décrire ou le dire, on ne pouvait le définir mais... ça devait un peu se résumer à ces quelques mots : douceur, tendresse, gentillesse, affection, simplicité, attentions (toutes les attentions à porter à l'autre), soutient, partage, complicité.
Pour nous c'était à peu près ça, l'essentiel. Jamais nous ne pourrions laisser un « porc » dicter notre vie, notre conduite, notre façon de faire, notre façon de nous aimer. Ces êtres n'avaient d'humains que leur apparence. Eux qui insultaient les hybrides en raison de leur nature certes contre nature et dérangeante mais avant tout humaine, ils étaient totalement dépourvus d'humanité.
Les hybrides se montrait incroyablement humains, plus que certains. Rien d'animal n'interférait à aucun niveau que ce soit leur comportement, leur psychologie, leur raisonnement, leur intelligence, leur façon d'être et bien d'autres choses encore ! Je fus un peu troublé au début certes, d'être attiré par cette femme qui hélas n'avait eu que peu de chance avec les hommes et que le peu qui furent avec elles lui brisèrent le cœur.
Ils avaient simplement voulu une expérience « insolite » ou « exotique » et donc quelque chose d'inhabituel pour après venir s'en venter auprès des autres. À vrai dire, je ne cherchais pas spécialement une personne avec qui aller, brisé par une rupture avec une personne qui m'utilisa te me trompa. Je m'en souvenais encore... de cette journée dans un bar.
Elle se trouvait à côté, triste, seule, souffrante et malheureuse. Moi, ben, je m'en fichais, je ne la connaissais pas. Puis quelques paroles lancées au hasard de part et d'autre et on commença à parler. Elle non plus ne voulait plus personne dans sa vie. Puis on se recroisa parfois dans ce même bar, on se donna un premier rendez-vous amical... et voilà où nous en étions aujourd'hui !
Notre appartement moyennement spacieux offrait un confort agréable et suffisant pour nos besoins et pour accueillir un enfant voir même un deuxième. Notre étreinte terminée on décida d'aller faire une balade en ville. À vrai dire, nous étions presque en pleine campagne. En sortant on se tenait par la main, sans gêne, sans honte, joyeusement et librement, ouvertement et sans complexe.
L'air était pas mal, le ciel bien bleu, le soleil bien beau... une belle journée ! Alors que nous nous baladions au bord d'une rivière cristalline, qu'on se baignait tout en se câlinant, tout en s'aimant tendrement avec douceur, le monde connaissait des bouleversements radicaux. Les hybrides apparaissaient, ils fallait désormais faire avec et vivre autrement.
Mais rie ni personne ne pourrait aller à l'encontre de notre amour, de notre vie, de nos sentiments et de notre vie. C'est avec cette femme que je voulais vire et c'est avec moi qu'elle désirait vire également. Nous avions décidé et fait le choix d'avoir cet enfant conçu dans l'amour et le désir et rien ni personne n'avait rien à y redire.
Ainsi notre vie s'écoulait paisiblement, ainsi nous allions être les heureux parents d'un bébé prévu, voulu et aimé, ainsi vivions nous et étions nous libres...
Fin.