Un projet qui se veut militant (enfin, pas trop quand même) inspiré par Halo, une franchise que j'ai bien apprécié.
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LIBERTY.
Le liquide restait impassible, translucide, reflétant un fond écarlate. Puis des goûtes de plus en plus rouges et épaisses vinrent le troubler, dessinant des formes étirées dedans en flottant comme dans l'espace. Puis de grosses lames rouge accompagnées de goûtes plus épaisses, plus vives sur leurs couleurs, les rejoignirent. Finalement une, puis deux formes semi transparentes, avec des couleurs orangées et quelques veines vives, plongèrent dans l’eau.
Ils furent rejoint part une ligne continue de liquide épais avec quelque grumeaux plus denses. Tout s'égoutta tranquillement de longues minutes puis on entendit des bruits de frottement. Des papiers hygiéniques vinrent recouvrir le tout, salis de tâches rouges. Puis elle se leva, relevant culotte et jean sans une once de gêne. La femme puma aux yeux oranges flamboyants légèrement foncés sortit en tirant tranquillement la chasse d'eau comme si de rien n'était, un sourire étrange, ni satisfait ni content, juste un sourire en coin. Elle profitait de sa liberté et de son choix.
Avorter, un droit pour lequel des femmes étaient mortes par le passé. Avorter, un droit pour lequel elles devaient se battre encore aujourd’hui contre les forces des ténèbres, contre les démons, les serviteurs du mal. Avorter, une capacité incorporée dans son ADN, dont son corps était capable sans aide chirurgicale sauf à cas exceptionnel. Bref, elle contrôlait parfaitement son corps, sa fertilité qui parfois la trompait mais c'était très rare. Elle ne voulait pas d'enfants, elle s'était jurée de ne jamais en avoir et de vivre un amour avec un homme qui serait comme elle.
Chose faite. Normane, un homme pas des plus beaux, ni des plus laids, un homme ordinaire et pourtant très doux, très gentil et attentionné, ne voulait pas d'enfants, comme elle, et désirait vivre libre. Ils ne voulaient pas que des monstres viennent dicter leur vie et leur imposer une pseudo vision immonde et primitive des chose comme la place de l’homme et de la femme… de la femme notamment, soit disant qu’elle devait procréer car faite pour cela et qu’elle n’avait pas d’âme. Raya venait d’avorter deux embryons de deux mois sans problèmes et presque sans gêne.
Mais ça ne faisait pas d’elle une criminelle comme prétendaient ces bêtes sans âme avec un gouffre ténébreux à la place du cœur. Ces êtres primaires dirigeaient d’une poigne de fer des centaines de mondes contre à peine une centaine du côté libre. La guerre faisait rage depuis quatre ans et l’on avait perdu plusieurs planètes mais d’autres finiraient par tomber. Les forces de la lumière affrontaient de nouveau celles de l’ombre, de l’obscurantisme, après deux mille cinq cents ans de paix. Depuis la destruction de la Terre on pensait l’inquisition détruite avec tous les humains vivant sur cette planète bleue.
Mais ils s’étaient relevés et avaient bâtit un puissant empire qui se répandait dans la galaxie comme une maladie. Ils asservissaient les autres peuples et saccageaient les planètes comme la Terre l’avait été jadis. Il existait bien une alliance capable de contrer le mal mais ils craignaient de ne pas survivre à une guerre contre eux. Les êtres libres étaient donc seuls face à une menace mortelle. Raya faisait partie des deux cents soixante millions de personnes qui peuplaient cette terre.
C’était sa patrie, son chez elle.
En quittant les toilettes elle vint se réfugier dans les bras de son homme, de son doux compagnon. Le salon, une grande pièce ornée d’une table en bois de grande taille et de quelques meubles avec un grand écran transparent, offrait des couleurs rassurantes.
_Alors mon amour (dépose une bise amoureuse dans son cou) ça s’est bien passé, pas de problèmes ?
_Non, double frag(1) pour moi. (1)frag veut dire qu’on a fait un kill, qu’on a abattu un adversaire, c’est un terme des jeux vidéos de guerre plus dans un sens comique que sérieux.)
_Ce n’est pas un jeu.
_Non, c’est mon corps et mon choix, ma liberté pure et sacrée. Je tournais ça à l’ironie, en rapport avec nos chers amis les intégristes qui nous exterminent parce que nous avons survécus à leur guerre sainte deux mille cinq cents ans plus tôt.
_Un génocide pour une religion… et pour une visions fasciste primaire, comme quoi on pensait que ça ne ferait plus de mal mais force est de constater que ça en fait encore.
_Certaines de nos femmes sont inséminées de force, enfin, violées, par ces porcs… à tour de bras, pour qu’elles paient leur soit disant crime d’avortement…
_Ils appellent ça « le crime » ces abrutis sans cervelle… sans savoir ce qu’est vraiment un simple embryon. Pas étonnant que ces fascistes veulent notre peau. Nous sommes athées, on pratique l’avortement, nous rejetons toutes croyances et religions, nous pouvons créer de la matière qui n’existe pas avec de l’énergie…
_Nous sommes libres, nous au moins on peu se permettre d’avoir tous les rapports sexuels qu’on veut sans gêne et sans problèmes. Nous les femmes sommes des êtres impurs, inférieures pour eux car avant avec les règles c’était pour eux inacceptable de gâcher un ovule non fécondé, c’était un crime et c’était sale selon ces monstres.
_Bon sang mais arriverons nous à les détruire ?
_Tu me fera l'amour ce soir ?
_Si tu veux ma chérie, je t'aime.
Ils n'eurent pas le temps d'échanger un baisé, une lumière illumina tout, ils hurlèrent de douleurs, brûlant en quelques instants.
…
Année 2558 de l'ère libre, nouvelle planète détruite par l'ennemi de la vie, de la justice et de la liberté. Ils avaient surgis de nulle part et d'un coup, personne ne put réagir à temps et ils détruisirent les quelques défenses de la planète. Après quoi ils bombardèrent ce monde vivant avec des armes nucléaires et au plasma projeté par le centre de leurs vaisseaux en forme de croix « sacrée » ce qui réduisit en plasma de nombreuses villes. Le couple avait à peine eu le temps d'avoir mal quand le celui-ci carbonisa tout sur son passage... deux cents millions de morts.
Comment pouvaient-ils prétendre défendre la vie après ça ? Ah oui mais, ces gens qu'ils tuaient étaient des criminels inférieurs donc leur vie importait peu alors on pouvait se permettre de les tuer. Quelle logique intéressante pour des pro vie...
Leur foi et leur nombre semblait inarétables même si chacune de leur victoires leur coûtait cher.